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Héloïse et Brice nos deux acolytes préférés reprennent du service ! Enfin plus pour longtemps car notre duo devra se recomposer… On ne voulait pas vous en parler si vite, la jeune prodige a cédé aux appels répétés d’un chasseur de tête, laissant le vieux briscard diminué, seul. Rien de bien rassurant pour nous, lecteurs assidus de ce magazine.
Bon, profitons encore de cette collaboration salvatrice… les voilà donc en chemin vers Marsolan. Un petit village, dont le charme est connu par-delà bien des vallées ! Pittoresque, restauré, mignon, dynamique, convivial, culturel, fortifié, calcaire, voici une partie du champ lexical attaché au village en question. Là-bas ils ont rendez-vous avec Yannick et Candice, à « Lulu Berlu ».
Laissant Héloïse faire le créneau, Brice recompte ses centimes en vue d’une viennoiserie au retour quand la petite porte de bois, s’ouvre… On croirait à une petite bergerie de bord de route. Un homme les invite à rentrer.
Héloïse volant la priorité à Brice marche dans les pas de l’hôte, « probablement Yannick » rumine Brice. Quelques degrés de marche plus bas, ils s’installent au milieu de murs tapissés de livres.
Yannick probablement : Vous voulez boire quelque chose ?
Brice : C’est un alcool maison ?
Héloïse répondant pour deux : Un café avec plaisir, allongé pour Mr Watson.
Yannick probablement : Ben alors moi c’est Yannick, avec ma compagne Candice qui passera vous saluer, nous sommes les deux personnes derrière cette petite enseigne. Et on est franchement heureux de vous recevoir ! C’est presque le début pour nous, on a ouvert en août dernier, après avoir transformé, l’ancien lieu où sévissait mon père.
Brice : J’avais donc raison !
Héloïse (tendant le café à son voisin) : Votre père était sorcier ?
Yannick assurément : D’une certaine manière, il avait de vieux grimoires oui. Bouquiniste, il a passé sa vie à collectionner et vendre des livres rares et autres. C’était ici, qu’il accueillait physiquement les chineurs/lecteurs. Rien à voir avec aujourd’hui, l’objectif était tout autre, au point que cheminer dans ces pièces n’était pas une mince affaire. Sa notoriété était nationale, la presse, la télé notamment se cassait les dents sur mon père, peu enclin aux démonstrations médiatiques. Une démarche sans concession, pour preuve, les livres étaient conservés dans un plastique individuel et nulle possibilité de l’en extraire sans l’acheter. La Bouquinerie – c’était le nom du temps de mon père – a fermé, il y a huit ans, au profit d’une retraite bien méritée !
Brice Watson (ivre de colère) : Ah les retraites, laisser une trace dans l’histoire politique… Emman…
Héloïse le coupant dans son élan : Ce n’est surtout pas le sujet Watson ! Et après l’arrêt de la Bouquinerie, chemin faisant, votre projet est sorti de pierre ?
Yannick confirmé : Tout à fait ! Je suis bouquiniste, je fais des marchés et j’en vis. Baigné par mon aïeul, j’ai repris d’une certaine manière le flambeau. Puis ce lieu, empreint d’une histoire familiale, on voulait lui donner une nouvelle vie. De suite nous avons pris une direction différente, imaginé un lieu de vie, où l’on peut se basculer un bon café et choisir un livre ou peut-être pas. Quelques travaux furent nécessaires pour installer tables et vitrines, histoire de s’asseoir autour d’un café, entouré de livres et d’une déco toute personnelle. Candice a un talent qui accessoirement est aussi une vocation, elle est artiste et réalise des compositions façon statuaire bohême. Dans cette inspiration, vous trouverez ça et là, ses créations dans notre espace… Soyons clair, nous n’avons pas ouvert un centre commercial, l’objectif ici n’est pas économique mais humain. Une perspective qui a guidé l’aménagement du local ainsi que notre manière de faire, d’accueillir et d’animer ce lieu.
Brice Watson : On n’imagine jamais assez le temps imparti à animer une figurine en pâte à modeler, pour aboutir à quoi… une minute de film, c’est ver-ti-gi-neux.
Yannick assurément bon public : Véridique
Héloïse : Donc tout est là ?
Yannick : Oh non grand dieu ! Là dans ces deux pièces, vous avez seulement 5% de notre collection.
Brice Watson (malheureux perdant à Mastermind hier soir) : Vous devez donc avoir approximativement 600000 livres en tout, je me trompe ?
Yannick : C’est….. exact….. co.. co..comment le savez-v…?
Brice Watson : Eh bien, cette interview a été écrite après la rencontre réelle, vous connaissez le multivers ?
Héloïse : Revenons à notre monde, au présent. Quand vous parliez de lieu de vie, il ne s’agit pas que d’une cafetière branchée rassurez-moi ?
Candice probablement : Bonjour, je suis Candice ou la moitié de l’aventure ! Enchantée et à très bientôt, le devoir m’appelle. Vous m’en voyez désolé, ce n’était qu’une apparition…
Héloïse (fixant le grand tout) : Jusqu’à aujourd’hui je n’y croyais pas ! Fichtre… Qui aurait cru ! C’est d’ailleurs le principe…
Brice : Sainte-Héloïse-Antoine découvre un peu plus le monde, c’est beau. Découvrons ce que vous proposez en plus de la vente de livres.
Yannick : On prévoit un rendez-vous par mois, allant de la naturopathie, à l’atelier créa, mini-conférence, sur des sujets variés mais qui nous tiennent à cœur. Des intervenant.e.s sérieux.ses, exigeant.es pour lesquels nous demanderons une participation symbolique, guidés par un objectif de partage. Notre page facebook et autres moyens de com’ se développent pour parler de nous, du lieu et des animations à venir.
Brice Watson : La com’, la com’, la com’, c’est crucial. Vous connaissez l’histoire de la « Vache Sérieuse » et de la « Vache qui rit » ? Quel délire…
Héloïse : Bon, je crois que nous – Mr Watson en tête de liste – avons assez importuné ces gens. Et d’ores et déjà, bravo pour cette initiative remarquable. On sait où venir pour dénicher un livre rare, un coup de cœur, un bon café !
Yannick : A préciser, que nous avons opté pour un panel assez large. J’entends par là pas simplement du livre de collection, il y a du « poche », du beau livre, de la photo, jeunesse, etc… Je peux me tromper mais tout le monde peut s’y retrouver.
Brice Coluche : C’est petit, ça risque de coincer vite !
Yannick et Héloïse se bidonnant, Brice découvrit une pièce logée au fond de sa poche arrière (étrange), élevant le compte à 0.80€, exactement la somme nécessaire pour un croissant de fin de matinée…
Brice : Allons-y teh, il se fait tard, pas sûr qu’il reste encore des viennoiseries !
Des salutations cordiales, tout ce beau monde s’éloignait tandis que les enceintes de Lulu Berlu diffusaient « La Vie est douce » d’André Minvielle… Une balade une peu folle, jazz, d’un beau français, offrant à nos intrépides reporters un salve énergisante, au creux d’une hypoglycémie fantasmée (pour Brice)…
En savoir plus :
Le lieu accueille également les personnes souhaitant se débarrasser de leurs livres, CD ou DVD
Horaires d’ouverture :
Du mardi au dimanche d’avril à octobre de 14h à 18h
Pour contacter la bouquinerie, c’est ici que ça se passe : (icone doigt du bas)
Tel : 06 27 38 49 66
Facebook : Bouquinerie Lulu Berlu